Comment écraser ses Entrepreneurs : Le Guide Pratique de la France

La rédaction

La rédaction

Publié le 31 janvier 20257 min de lecture
Comment écraser ses Entrepreneurs : Le Guide Pratique de la France

Vous vous êtes toujours demandé comment une nation pouvait détruire sa propre industrie, s’enfoncer dans la récession, et voir ses entrepreneurs se tirer à toute vitesse vers des cieux plus cléments ? Ne cherchez plus ! La France a su maîtriser cette science à la perfection. C’est un art subtil, un cocktail bien dosé de taxes, de charges sociales, de crises économiques, et de décisions politiques contestables. Bienvenue dans le guide complet pour écraser vos entrepreneurs ! Suivez les étapes, et vous obtiendrez un secteur économique fragile, des marges réduites, et une population d'entrepreneurs qui se battent pour respirer.

Étape 1 : Laissez la Marge Brute Se Réduire à Peu Près Rien

Commençons par une petite explication pour ceux qui se demandent ce qu’est la marge brute d’autofinancement. C’est simple : c’est l’argent qui reste après avoir payé tous les coûts directs de production. Cette petite marge est l’oxygène des entreprises, leur bouée de sauvetage. Sans elle, pas de rentabilité, pas d’investissement, et surtout, pas de croissance.

Si vous voulez vraiment écraser vos entrepreneurs, assurez-vous que cette marge soit aussi fine que possible. Vous pouvez par exemple augmenter les charges sociales, rendre le coût du travail toujours plus élevé, et ajouter une pincée de taxes. C’est comme un gâteau à étouffer. Plus il y a d'ingrédients inutiles, plus il est difficile de respirer. Et qu’est-ce qu’on observe sur le long terme ? Eh bien, cette marge brute d’autofinancement commence à fondre, passant de 28 % du PIB à… eh bien, à un chiffre qui ressemble à une ligne droite très proche du sol. Mais qui a besoin d'une industrie florissante, après tout ?


Étape 2 : Créez des Crises à Répétition - Pourquoi La France en Est Responsable

Les crises économiques mondiales, qu’elles soient financières, pétrolières, ou même des pandémies, peuvent être dues à des facteurs externes. Cependant, la France a souvent contribué à rendre la situation encore plus difficile pour ses entreprises, non pas en étant responsable des crises elles-mêmes, mais par ses décisions économiques et politiques. En effet, plutôt que de prendre des mesures qui auraient permis aux entreprises de mieux surmonter les crises, la France a souvent agi de manière à aggraver les problèmes.

Par exemple, au lieu d’alléger la pression fiscale ou de soutenir les entreprises en difficulté, l’État a parfois choisi d'augmenter les taxes, d’alourdir les charges sociales ou de mettre en place des régulations trop strictes. Ces décisions ont freiné la capacité des entreprises à se réorganiser et à s’adapter aux nouvelles réalités économiques. Au lieu de les aider à se renforcer, ces mesures ont fragilisé leurs marges et rendu leur compétitivité encore plus faible.

De plus, des choix politiques mal orientés ont parfois empêché une gestion plus souple et réactive face aux crises. Ces réactions économiques rigides ont accentué la récession, en rendant plus difficile pour les entreprises de rebondir rapidement.




Étape 3 : Ajoutez un Saupoudrage de Socialisme

Le socialisme est une méthode fantastique pour réduire les marges des entreprises tout en augmentant la dépendance à l’État. Comment ? Simplement en nationalisant les secteurs stratégiques. Et c’est exactement ce que la France a fait dans les années 80, sous l’impulsion de François Mitterrand, avec la nationalisation de plusieurs grandes entreprises.

Mais attention, nationaliser n’est pas aussi glamour qu’il n’y paraît. Quand l'État prend le contrôle, il plombe la rentabilité des entreprises de manière magistrale. Pourquoi ? Parce que les coûts fixes explosent. Au lieu de gérer de manière flexible et réactive, les entreprises nationalisées se retrouvent sous une bureaucratie lourde qui ralentit l'innovation et l'efficacité. L'État prend les décisions, mais souvent, ces décisions n’ont rien à voir avec la réalité du marché. Et pendant ce temps, les marges fondent.

Étape 4 : Une Dose de Libéralisme (Mais Pas Trop)

On pourrait penser qu’un peu de libéralisme dans les années 90 pourrait sauver la situation, non ? Eh bien, non. Car même avec un retour à des politiques plus libérales, la pression sur la marge brute reste. Vous savez pourquoi ? Parce que l’État aime jouer à deux jeux à la fois. Un peu de libéralisme ici, un peu de fiscalité écrasante là, et vous obtenez une politique économique qui ne laisse aucune place à l’air frais pour respirer.

Le résultat, c’est que la marge brute ne décolle jamais. C’est comme essayer de démarrer une voiture sans batterie. La situation se stabilise à un bas niveau, mais c’est loin d’être suffisant pour redonner du dynamisme aux entreprises.

Étape 5 : La Crise Pétrolière, l’Intermède Socialiste et la Réélection de Mitterrand : Triple Menace pour l’Entreprise

Puis vint la crise pétrolière des années 1970, qui plongea la France dans un marasme économique. Les coûts de production grimpèrent, et les entreprises, déjà fragiles, durent réduire leurs marges pour survivre. Mais au lieu de répondre avec des mesures pro-business, la France opta pour une politique socialiste sous François Mitterrand, marquée par des nationalisations et des dépenses publiques massives. Résultat ? Les entreprises se sont retrouvées sous une pression fiscale énorme, tandis que la compétitivité s’effondrait. C’était la recette parfaite pour écraser la marge brute des entreprises. Mais ce n’était pas tout. Mitterrand fut réélu, et l’agonie de l’industrie française reprit de plus belle.

Étape 6 : Trichet, l’Euro et le Taux de Change : Le Combo qui a Fait S'effondrer la Marge Brute

Laissez-moi vous parler de Jean-Claude Trichet et de son chef-d'œuvre : l’introduction de l’euro. Vous savez, cette brillante idée de rendre la monnaie unique et de fixer les taux de change. Une initiative qui, en théorie, devait renforcer l’économie. En pratique ? Eh bien, Trichet a bloqué le taux de change du franc français contre le Deutsche Mark (DM), ce qui a eu pour effet de rendre les produits français plus chers, tout en étouffant les marges des entreprises. L’impact sur la marge brute fut immédiat : chute libre.

Mais ce n’est pas tout ! La France se retrouvait donc à jouer à un jeu avec des règles complètement nouvelles, où la compétitivité devenait une illusion, et où l’industrie française se retrouvait étranglée par un taux de change figé et des coûts de production en augmentation. La marge brute, quant à elle, n’avait plus qu’à se cacher dans un coin.


Étape 7 : Les DOM-TOM : Les Îles où l’Oxygène Est Fiscale

Si vous voulez vraiment voir vos entrepreneurs fuir à l’étranger, dirigez-les vers les DOM-TOM ! Là-bas, les entreprises profitent de régimes fiscaux allégés, de charges sociales réduites, et d’une fiscalité plus douce. En métropole, c’est tout le contraire : des taxes et charges écrasantes.

Ce qui est ironique, c’est que la France applique ces avantages fiscaux pour ses territoires d’outre-mer, mais ne le fait pas en métropole. En métropole, les entreprises se battent contre une fiscalité lourde, alors que la même logique de soutien, qui fonctionne dans les DOM-TOM, pourrait bien rendre la France plus compétitive. Et c’est là que ça devient vraiment absurde : ces mesures fiscales fonctionnent bien dans les DOM-TOM, elles attirent des entreprises, créent de l’emploi et dynamisent l’économie locale. Mais, pourquoi ne pas appliquer les mêmes solutions en métropole ?


Conclusion : Mission Accomplie - L’Industrie Française, Bientôt en Danger

Alors voilà, chers lecteurs, le plan parfait pour écraser vos entrepreneurs et mettre l’industrie nationale sous perfusion : augmentez les taxes, créez des crises à répétition, appliquez des politiques fiscales incohérentes, et vous obtiendrez un cocktail parfait pour assassiner la compétitivité. Mais attention, le résultat pourrait bien être celui-ci : une France où la production se délocalise, où les entrepreneurs fuient à l'étranger, et où la marge brute est réduite à peau de chagrin.



À lire aussi.

Lettre d'informations.

Recevez chaque semaine les décryptages de la semaine.
Garanti sans spam.