Thierry Breton : Le Mozart du désastre, l’ennemi de la démocratie

Un homme, une carrière d’échecs et d’arrogance
Thierry Breton, présenté comme un stratège de génie, est en réalité un destructeur systématique des fleurons industriels et un champion du mépris pour la souveraineté populaire. Entre ses “exploits” industriels, qui laissent des entreprises en ruines, et ses sorties sur la démocratie, il est l’incarnation parfaite d’une élite technocratique déconnectée et destructrice. Résumons ses plus grands succès, car le bilan est, osons le dire, spectaculaire.
“La démocratie ? Un détail”
Dernière sortie en date, Thierry Breton explique que l’Union européenne dispose de “mécanismes” pour invalider des résultats électoraux jugés dérangeants. Lorsqu’interrogé sur une éventuelle victoire de l’AfD en Allemagne, il a cette phrase magique :
« Nous l’avons fait en Roumanie et nous le ferons évidemment en Allemagne si nécessaire. »
Ah, quel poète ! Thierry ne croit pas à ces vieilles notions poussiéreuses comme la démocratie ou la souveraineté des peuples. Pourquoi se fier aux électeurs quand on peut leur expliquer qu’ils ont “mal voté” et corriger leur erreur ? Imaginez son bureau à Bruxelles : un grand bouton rouge marqué “annuler les élections”. Parce que, oui, pour Thierry, la démocratie est un luxe que seuls ceux qui pensent “correctement” méritent.
Bull (1993-1997) : “Redresser” avec de l’argent public
Quand Thierry Breton arrive chez Bull, l’entreprise a des difficultés, mais elle tient encore debout. Quatre ans plus tard, après un “redressement” mené tambour battant, elle est si bien redressée qu’elle nécessite une injection d’urgence de 100 millions d’euros d’argent public pour ne pas sombrer définitivement.
• Coupes massives : Thierry réduit les coûts et vend des actifs, mais sans stratégie pour relancer la compétitivité.
• Résultat final : Bull ne survivra pas et sera progressivement démantelée.
Bien sûr, Thierry quitte l’entreprise en héros autoproclamé. Car pourquoi pas ? Faire couler un navire et sauter dans un canot de sauvetage, c’est aussi une forme de leadership.
Thomson (1997-2002) : Un fleuron français bradé à la Chine
Chez Thomson, Thierry Breton applique la même recette :
• Restructurations brutales : Divisions stratégiques vendues, technologies clés abandonnées.
• Façade trompeuse : Les comptes sont embellis pour donner une illusion de santé.
• Résultat : Trois ans après son départ, Thomson est vendue à TCL, un groupe chinois, pour une somme dérisoire. TCL récupère les brevets et le savoir-faire technologique français, et Thomson disparaît.
C’est là toute la magie de Thierry : prendre un joyau industriel, le polir un peu, puis le livrer sur un plateau d’argent à la concurrence internationale. Thierry, stratège ou génie du sabordage ?
France Télécom (2002-2005) : La tragédie humaine et l’innovation manquée
À la tête de France Télécom, Thierry Breton déploie son plan TOP, une merveille de management brutal :
• Les salariés broyés : Suppressions de postes, pressions insoutenables, restructurations incessantes. Résultat : une vague de 35 suicides entre 2008 et 2009, directement liés aux conditions de travail instaurées sous sa direction.
• L’innovation tuée dans l’œuf : France Télécom aurait pu révolutionner le marché avec un baladeur MP3 conçu en interne. Mais Thierry, visionnaire, décide que ce projet n’a aucun avenir. Apple, de son côté, lance l’iPod et change le monde.
Résultat : Une entreprise traumatisée, une image ternie, et des opportunités historiques ratées. Mais Thierry, fidèle à lui-même, part avec les félicitations du jury.
Ministre de l’Économie (2005-2007) : La braderie nationale
Thierry Breton transforme son passage au ministère en un vide-grenier à grande échelle.
• Les autoroutes françaises : Vendues pour 14,8 milliards d’euros, alors qu’elles rapportent environ 4 milliards d’euros par an aujourd’hui. Une opération brillante… pour les entreprises privées.
• Gaz de France : Fusionné avec Suez, privant l’État d’un contrôle direct sur une ressource stratégique.
• Alstom : Des participations stratégiques cédées, affaiblissant encore un peu plus l’industrie française.
La Cour des comptes dénoncera ces privatisations comme un “désastre financier à long terme”. Mais pour Thierry, tout cela n’est qu’un détail. Ce qui compte, c’est que le tableau ait été joli pendant qu’il était aux commandes.
Atos (2008-2019) : La dégringolade sous sa gouvernance
Chez Atos, Thierry Breton atteint le sommet de son art :
• Achats malavisés : Il rachète Siemens IT pour 850 millions d’euros, un investissement surendettant l’entreprise.
• Une chute spectaculaire : À son départ en 2019, l’action Atos vaut encore 68 euros. Aujourd’hui, elle est proche de zéro euro.
• Son départ : Thierry quitte Atos avec un “parachute doré” de 20 millions d’euros, laissant les actionnaires et les employés ramasser les morceaux.
Un palmarès qui force l’admiration (ou le désespoir)
1. Bull : 100 millions d’euros d’argent public pour sauver un échec.
2. Thomson : Une entreprise bradée à la Chine.
3. France Télécom : Des vies brisées et des opportunités technologiques ratées.
4. Atos : Une entreprise ruinée, mais un parachute doré bien encaissé.
5. Ministre : Les actifs stratégiques français vendus à prix cassé.
6. La démocratie : Une notion qu’il semble considérer comme optionnelle.
Conclusion : Thierry Breton, un génie incompris (heureusement)
Thierry Breton est une énigme. Comment un homme qui transforme des entreprises en carcasses, qui brade des actifs stratégiques comme s’il gérait une brocante, et qui considère la démocratie comme une formalité gênante peut-il encore être présenté comme un “visionnaire” ? C’est un mystère qui mérite une thèse. Peut-être même une statue, pour symboliser l’art du désastre dans toute sa splendeur.
Mais soyons justes : Thierry Breton n’échoue pas toujours. Il excelle dans un domaine bien précis : s’en sortir indemne, avec les honneurs, des ruines qu’il laisse derrière lui. Peu importe si les salariés, les contribuables, ou même les électeurs doivent payer le prix, Thierry part toujours en héros, un parachute doré dans une main et un sourire satisfait dans l’autre.
Alors, à quand un prix spécial ? “Le Mozart de l’arrogance”, “le Picasso du fiasco”, ou peut-être “le Beethoven de la bureaucratie”. Peu importe le titre, tant qu’il continue de nous rappeler, avec un talent inégalé, que parfois, la seule chose plus dangereuse qu’un incompétent, c’est un incompétent qui croit qu’il est un génie.
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