L’usure : Quand le génie humain transforme le temps en business (et les pauvres en tapis de sol)
Ah, l’usure ! Cette invention magistrale qui permet à quelques esprits brillants de prouver qu’il n’y a rien dans ce monde qu’on ne puisse transformer en marchandise. Le temps ? Vendable. La misère ? Rentable. La richesse ? Concentrable. Tout cela, mes amis, au service de cette noble cause qu’est l’accumulation sans limite, ou, comme dirait un banquier central en costume trois-pièces : « L’innovation financière. »
Le commerce du temps : merci Aristote, mais non merci
Aristote, ce rabat-joie, osait dire que l’argent ne devait pas « produire » d’argent. Quel idiot. Où serait Goldman Sachs aujourd’hui s’ils avaient écouté ce vieux philosophe grec qui, franchement, n’a jamais mis les pieds à Wall Street ? Heureusement, l’humanité a décidé de balayer ces idées rétrogrades pour embrasser le vrai progrès : transformer la vie, le temps et les dettes en un joli système de domination sociale. Parce que, soyons honnêtes, Aristote n’a jamais compris qu’une Maserati coûte cher.
Les religions à la rescousse… jusqu’à ce que ça devienne gênant
Les trois grandes religions monothéistes, dans un rare élan de consensus, avaient décidé de bannir l’usure. Une belle idée, vraiment. Mais bon, il fallait bien que quelqu’un commence à gratter ce bel édifice moral. Bravo aux théologiens du XIIᵉ siècle qui, sous couvert d’exégèse, ont trouvé des « exceptions ». Parce que pourquoi respecter des interdits divins quand il y a des intérêts composés à récolter ? Et Calvin, ce visionnaire, a scellé le deal en disant aux protestants : « Ne péchez plus, entreprenez ! » Résultat ? Les banques fleurissent dans les pays protestants. La Banque d’Amsterdam, la Banque d’Angleterre, JP Morgan… La finance mondiale lui dit merci.
La France, championne du « Pourquoi pas nous ? »
Et la France dans tout ça ? Ah, elle est venue un peu tard à la fête. Mais quand elle y va, elle y va à fond. Les Physiocrates, ces génies de l’économie du XVIIIᵉ siècle, ont milité pour que l’État lâche tout et que l’usure devienne un sport national. Résultat : Napoléon, flairant le bon coup, fonde la Banque de France. Une banque privée. Oui, privée. Gérée par des gens très compétents, comme… lui-même et ses amis. Rien de tel qu’un peu de copinage bancaire pour faire avancer l’économie.
Le colonialisme : l’usure au service de la civilisation
Et si vous pensiez que l’usure était une affaire locale, détrompez-vous. Elle est devenue l’arme fatale de la colonisation. Pas besoin de tirer un coup de canon quand on peut simplement prêter de l’argent à un pays et attendre qu’il s’écrase sous le poids des intérêts. La Tunisie, l’Égypte, le Maroc ? Endettés et colonisés en douceur, merci les banques. L’Empire ottoman ? Dépecé pièce par pièce grâce à une dette astronomique soigneusement entretenue par la fameuse Banque Ottomane, qui, spoiler alert, n’avait d’ottomane que le nom.
Rothschild, Balfour, et l’usure mondialiste
Et bien sûr, quand on parle de dette, comment ne pas mentionner la lettre de Lord Balfour adressée à « Dear Lord Rothschild ». Pas pour rien que la déclaration promettait un « foyer national » en Palestine. Les Rothschild avaient financé l’effort de guerre britannique. Un petit cadeau en retour, ça fait toujours plaisir. D’ailleurs, ils avaient commencé à acheter des terres en Palestine bien avant que ce soit tendance. Visionnaires, comme toujours.
Le choc des civilisations ? Non, le choc des créanciers
Alors, mes amis, ne croyez pas à ce conte de fées sur le choc des civilisations ou des religions. Ce n’est qu’une diversion. Le vrai combat, c’est celui entre les créanciers, bien au chaud dans leurs bureaux, et les débiteurs, qui peinent à garder la tête hors de l’eau. Le monde musulman, autrefois unifié, a été divisé et vampirisé par les dettes. Pendant ce temps, l’Occident, boosté par l’usure, s’enrichit tranquillement. Mais ne vous inquiétez pas, c’est pour votre bien.
Conclusion : l’usure, la meilleure idée qu’on ait eue… pour ruiner tout le monde
Le système usuraire, c’est un peu comme une Lamborghini : ça va vite, c’est impressionnant, mais à un moment, ça s’écrase contre un mur. Les riches s’enrichissent, les pauvres s’appauvrissent, et quand tout explose, les banques se sauvent avec des parachutes dorés. Alors oui, continuons de louer les vertus de l’usure, ce moteur de progrès qui a transformé le monde en un gigantesque Monopoly… où la banque gagne toujours.
Bienvenue dans l’ère de l’usure ! Où le temps, la vie, et la dignité humaine se vendent à crédit.
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