Bienvenue en Absurdistan : là où les arbres pleurent et les budgets explosent

La rédaction

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Publié le 20 décembre 20244 min de lecture
Bienvenue en Absurdistan : là où les arbres pleurent et les budgets explosent

Imaginez un monde où un boulot pleureur siège à la table des négociations municipales. Non, ce n’est pas un délire sous champignons bio ni un sketch des Inconnus. C’est Lyon, décembre 2024. La mairie, dans sa grande sagesse, a dépensé votre argent – oui, votre argent – pour former ses agents à dialoguer avec des vivants non-humains.


L’idée ? Après un « temps de mise en récit » (je ne sais pas ce que ça veut dire, mais ça sent déjà la facture salée), les fonctionnaires jouent à l’ours brun ou au coquelicot pour mieux comprendre « leurs intérêts ». À ce rythme, pourquoi ne pas nommer un marronnier ministre de l’Aménagement ? Il aurait sûrement plus de légitimité que certains humains dans ce gouvernement.


12,5 millions d’euros pour dialoguer avec… rien


Dans un monde normal, on pourrait penser que les Budgets Participatifs (BUPA) servent à financer des projets concrets : écoles, transports, sécurité. Mais non. À Lyon, 12,5 millions d’euros servent à tendre l’oreille à une forêt imaginaire. À ce tarif, pourquoi ne pas organiser des ateliers de chant pour les lampadaires ou des cours de yoga pour les trottoirs ? On pourrait même créer un ministère des émotions urbaines – tant qu’à faire, autant pousser le délire jusqu’au bout.


Les ODAC : la bureaucratie française en plein orgasme


Vous pensiez que cette histoire de boulot pleureur était un sommet d’absurde ? Attendez de découvrir les ODAC – Organismes Divers d’Administration Centrale. Ces machins à l’intitulé aussi flou que leur utilité coûtent des milliards chaque année.


Prenons l’exemple de l’ACTA (Association de Coordination des Techniques Agricoles). Vous ne savez pas ce que c’est ? Les agriculteurs non plus. Leur rôle ? Publier une liste papier des produits agricoles autorisés. Une tâche déjà assurée par l’ANSES et le ministère de l’Agriculture, au cas où une liste ne suffirait pas.


Petit récapitulatif :

ANSES : 1 400 personnes.

ACTA : 40 personnes.

Ministère de l’Agriculture : 36 000 agents.

Agriculteurs en France : moins de 500 000.


Cela fait un fonctionnaire pour 10 agriculteurs, soit à peu près autant que dans un système communiste à son apogée. Et, cerise sur le gâteau, ces organismes se congratulent en signant des « partenariats » pour officialiser leur inutilité. Vous savez ce que ça s’appelle ? Le socialisme appliqué.


La solution est simple : supprimer. Pas réformer, supprimer.


Il ne s’agit pas ici de réformer, de rationaliser ou de moderniser – des mots creux dans la novlangue bureaucratique. Non, il s’agit de fermer purement et simplement ces machins. L’ACTA ? À la poubelle. Les ODAC ? On les supprime. Lyon et son boulot pleureur ? On coupe le budget. Point barre. Mais non, en France, on préfère entasser des fonctionnaires inutiles, les payer grassement, puis pleurer sur la dette publique comme si c’était la faute des riches ou du capitalisme.


L’État obèse : un drame à milliards


Voilà le problème fondamental : un État qui se mêle de tout, sauf de ce qui le concerne réellement. Pendant qu’on subventionne des ateliers pour dialoguer avec les ours et les coquelicots, les urgences hospitalières croulent, les trains déraillent (littéralement), et les routes se transforment en parcours d’obstacles.


Mais rassurez-vous, citoyens. Si votre hôpital ferme ou si votre école tombe en ruines, au moins, les arbres pleureurs auront été entendus.


Conclusion : bienvenue dans la dystopie administrative


Ce qu’il y a de tragique dans tout cela, ce n’est pas seulement le gaspillage. C’est l’idéologie qui le sous-tend. Une vision infantile où la nature, personnifiée, serait en guerre contre les humains. Une vision où les contribuables ne sont que des vaches à lait destinées à financer les délires de quelques illuminés.


Alors, la prochaine fois que vous payez vos impôts, pensez-y : quelque part, à Lyon ou ailleurs, un coquelicot remercie la République.

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