Aujourd'hui, les perspectives économiques en France sont préoccupantes. L'immobilier, autrefois une valeur refuge, est devenu un piège pour les investisseurs, tandis que l'épargne est de plus en plus menacée par les politiques fiscales et monétaires de l'Etat. Non seulement l'immobilier est surévalué, mais l'Etat français pourrait bientôt se servir dans les comptes bancaires pour faire face à une dette publique colossale. Les conséquences de ces dynamiques sont déjà visibles : de plus en plus de grandes fortunes quittent la France, un phénomène qui témoigne de la perte de confiance dans le système économique et fiscal français.
Une bulle immobilière prête à éclater
L'immobilier en France a connu une augmentation spectaculaire de ses prix au cours des 20 dernières années. À Paris, les prix au mètre carré ont dépassé les 10 000 euros dans certains arrondissements, une hausse de 150 % depuis 1998. Cette hausse est largement artificielle, alimentée par des politiques monétaires ultra-laxistes, notamment des taux d'intérêt historiquement bas.
Cependant, avec la remontée progressive des taux d'intérêt amorcée par la BCE en 2022, la dynamique est en train de s'inverser.
En 2023, les taux d'emprunt immobilier ont atteint 3 % en moyenne pour un crédit sur 20 ans, rendant le financement immobilier beaucoup plus coûteux pour les ménages. Cela s traduit par une chute de la demande immobilière : selon les données des notaires de France, 1 volume des transactions a baissé de 15 % en 2023. Parallèlement, certains experts prévoient une baisse des prix pouvant atteindre 20 % dans les grandes villes comme Paris et Lyon d'ici 2025.
Une fiscalité dissuasive
Outre les taux d'intérêt, la fiscalité immobilière devient un fardeau insupportable pour denombreux investisseurs. En 2023, la taxe foncière a augmenté de plus de 30 % à Paris, ce qui a un impact direct sur la rentabilité des investissements locatifs. La France "punit" ses propriétaires, au lieu de les encourager à investi et à développer le marché locatif.
De plus, les réformes sur les normes énergétiques (rénovation des passoires thermiques, etc.) obligent de nombreux propriétaires à effectuer des travaux coûteux, ce qui réduit encore la rentabilité de leurs investissements. Selon une étude de l'Observatoire des loyers, près de 30 % des logements actuellement loués pourraient devenir invendables si les propriétaires ne se conforment pas aux nouvelles normes d'ici 2025.
La fuite des capitaux
L'une des conséquences les plus visibles des risques croissants sur l'épargne et l'immobilier est la fuite des grandes fortunes hors de France. Ces dernières années, plusieurs milliardaires et grandes fortunes ont décidé de quitter l'Hexagone pour échapper à une fiscalité de plus en plus lourde et à un environnement économique incertain.
En 2021, selon une étude de l'économiste Gabriel Zucman, environ 1 000 foyers français fortunés (possédant un patrimoine supérieur à 10 millions d'euros) ont quitté la France, préférant s'installer dans des pays comme la Suisse, le Luxembourg, ou encore Monaco, où les taux d'imposition sont nettement plus favorables. Selon BFM Business, cette fuite représente environ 30 milliards d'euros d'actifstransférés hors de France en 2021, un chiffre qui ne cesse d'augmenter.
L'exil fiscal des riches est devenu si important que même le gouvernement français a dû le reconnaître. En 2019, le rapporteur général de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, Joël Giraud, a estimé que la France perdait chaque année entre 3 et 5 milliards d'euros de recettes fiscales à cause de l'exil fiscal.
Le risque de ponction directe sur l'épargne
Un danger imminent :
l'intervention directe de l'État dans l'épargne des Français. Avec une dette publique qui dépasse les 3 000 milliards d'euros (soit environ 112 % du PIB), l'État français est à la recherche de nouvelles sources de financement.
La possibilité d'une ponction directe sur les comptes bancaires, comme cela a été le cas à Chypre en 2013, n'est plus une hypothèse farfelue.
L'exemple de Chypre, où les déposants ont vu leurs comptes amputés jusqu'à 50 % pour renflouer les banques en faillite, montre que l'épargne des citoyens peut être utilisée comme une solution de dernier recours par les États. La directive européenne BRRD (Bank Recovery and Resolution Directive) permet aujourd'hui aux États de ponctionner les comptes au-delà de 100 000 euros pour sauver les banques en difficulté.
Une inflation qui ronge le pouvoir d'achat
L'inflation, qui a atteint 5,2 % en 2023 selon l'INSEE, constitue un autre danger majeur pourl'épargne. Le Livret A, pourtant le produit d'épargne préféré des Français, ne rapporte que 3 %, ce qui signifie que les épargnants perdent du pouvoir d'achat chaque année. L'érosion silencieuse du pouvoir d'achat est un véritable "impôt déguisé" sur l'épargne des Français.
La politique monétaire de la BCE, via le Quantitative Easing, a dilue la valeur de l'euro, entraînant une perte de confiance dans la monnaie européenne. Les ménages, piégés entre l'inflation et la faible rémunération de leurs comptes d'épargne, voient leur patrimoine fondre sans même s'en rendre compte.
Une dette incontrôlable et des banques fragilisées
La dette publique française, qui dépasse désormais 3 000 milliards d'euros, constitue uneautre bombe à retardement pour l'économie du pays. Le secteur bancaire français est fortement exposé à la dette souveraine. Si les taux d'intérêt continuent de grimper, les banques pourraient être incapables de faire face à la dépréciation de leurs actifs obligataires. En cas de crise, les épargnants seraient alors les premiers à subir les conséquences, à travers une ponction directe sur leurs comptes ou une taxation massive de leurs dépôts.
Les grandes fortunes se font la malle : un signal d'alerte
Le phénomène de l'exil fiscal des grandes fortunes françaises n'est pas anecdotique, il est le symptôme d'une défiance généralisée envers le système économique et fiscal de la France.
En 2023, le magazine Forbes a estimé que près de 42 % des milliardaires français résidaient désormais à l'étranger. Cette fuite concerne des personnalités comme Bernard Arnault, PDG de LVMH, qui a transféré une partie de sa fortune en Belgique, ou encore la famille Mulliez (propriétaire du groupe Auchan), qui réside principalement en Suisse.
Selon une enquête menée par Les Échos, la France perd environ 10 % de ses grandes fortunes chaque année, soit environ 5 à 10 milliards d'euros de patrimoine net transféré à l'étranger. Cette tendance est exacerbée par les récentes réformes fiscales, comme l'alourdissement de l'IFI (Impôt sur la Fortune
Immobilière) et l'augmentation des taxes sur les successions. Ces mesures découragent non seulement les grandes fortunes, mais aussi les investisseurs étrangers, qui préfèrent se tourner vers des pays à la fiscalité plus stable, comme le Royaume-Uni ou la Suisse.
Des solutions pour échapper à cette situation
Face aux incertitudes croissantes sur l'immobilier et l'épargne en France, il est crucial d'adopter des stratégies pour diversifier et protéger son patrimoine. Parmi celles-ci, l'expatriation vers des pays à la fiscalité plus légère, notamment la Suisse, est une option de plus en plus prisée. Voici une présentation détaillée des solutions pour échapper à ces risques économiques et fiscaux.
Diversification à l'international
Pour échapper à l'environnement fiscal et économique défavorable en France, il est essentiel de diversifier ses actifs à l'étranger.
Plutôt que de concentrer ses investissements dans un seul pays, il est judicieux d'investir dans des actifs à l'international, notamment dans des zones où la fiscalité est plus légère et les perspectives de croissance plus prometteuses. Les investisseurs peuvent se tourner vers des pays comme la Suisse, le Luxembourg, ou encore certains pays asiatiques en pleine expansion économique.
Cette diversification permet de répartir les risques tout en profitant des avantages fiscaux et des opportunités de croissance internationale.
Achat de devises et d'actifs tangibles
Pour se protéger contre la dépréciation de l'euro, il est recommandé d'investir dans des devises étrangères stables, telles que le franc suisse ou le dollar américain. En période d'incertitude, ces devises peuventservir de bouclier contre les fluctuations monétaires et les risques de dévaluation. En parallèle, l'or et d'autres actifs tangibles (comme l'immobilier à l'étranger) sont considérés comme des valeurs refuge. L'or, en particulier, joue un rôle crucial dans la protection du patrimoine puisqu'il n'est pas sujet aux mêmes fluctuations que les monnaies fiduciaires, et il est moins vulnérable aux crises financières.
Investissements dans des obligations d'État solides
Il est également conseillé de diversifier ses actifs en privilégiant des obligations d'État de pays dont les finances publiques sont solides et bien gérées. Il est préférable d'éviter d'investir dans la dette française, jugée risquée en raison de la situation économique actuelle du pays et du niveau élevé de la dette publique.
Pour une plus grande sécurité à long terme, on peut se tourner vers des obligations d'État allemandes ou suisses, qui offrent une stabilité accrue, même si les rendements peuvent parfois être plus faibles. Cette stratégie permet de garantir la sécurité des placements en période d'incertitude économique.
Réduction de la dépendance à l'immobilier français
L'immobilier français, particulièrement dans les grandes villes, est de plus en plus perçu comme une bulle spéculative prête à éclater. Avec la hausse des taux d'intérêt et les nouvelles réglementations fiscales et énergétiques, la rentabilité de l'immobilier en France diminue. Il est donc conseillé de réduire son exposition à l'immobilier local, notamment dans des zonessurévaluées comme Paris, Lyon ou Bordeaux. Il est plus judicieux d'investir dans des biens immobiliers à l'étranger, dans des pays où la fiscalité est plus douce et le potentiel de croissance immobilière plus élevé, comme le Portugal, ou certains pays d'Europe de l'Est.
S'installer en Suisse : fiscalité attractive et protection des actifs
L'un des moyens les plus efficaces de se protéger des risques économiques et fiscaux en France est de s'installer en Suisse. Le pays offre une fiscalité attractive avec des forfaits fiscaux qui permettent aux grandes fortunes de ne pas être taxées sur leurs revenus mondiaux, mais sur une base forfaitaire bien plus avantageuse. Certains cantons comme Zoug ou Schwyz sont particulièrement connus pour leurs taux d'imposition faibles, attirant ainsi de nombreuses grandes fortunes internationales.
Les banques privées suisses, réputées pour leur discrétion et leur expertise, offrent des services sur mesure pour protéger les avoirs de leurs clients. Placer son argent dans des banques privées suisses permet de sécuriser son patrimoine tout en bénéficiant d'une gestion active des portefeuilles et d'opportunités d'investissement internationales.
En outre, ces établissements offrent des solutions pour la planification successorale, permettant de minimiser les droits de succession, qui sont souvent très bas, voire inexistants dans certains cantons.